11/07/2016

Rassegna stampa: “La Croix” su Il Cinema Ritrovato

BOLOGNE, CAPITALE MONDIALE DE LA CINÉPHILIE

Depuis trente ans, le festival « Il Cinema Ritrovato » met en valeur le travail de découverte, de préservation et de restauration de films perdus et oubliés.

di Jean-Claude Raspiengeas 
(La Croix, 30 giugno 2016)

“Imaginez la douceur d’une soirée de juin que vient lentement recouvrir l’obscurité de la nuit, face à l’un des plus grands écrans du monde en plein air, à la sonorité exceptionnelle. Vous assistez, au milieu du public italien, à la projection d’un grand classique du cinéma, le plus souvent avec orchestre, dans une version restaurée qui a retrouvé sa lumière d’origine, ses teintes et ses couleurs. Il en est ainsi pendant une semaine, le temps du festival Il Cinema Ritrovato (« le cinéma retrouvé »), dont ce rassemblement sur la Piazza Maggiore, cernée par des joyaux architecturaux, constitue le point d’orgue quotidien. À la baguette de cette manifestation, un homme-orchestre natif de Bologne, Gian Luca Farinelli, directeur de la Cinémathèque municipale, et cocréateur, avec Nicola Mazzanti, actuel directeur de la Cinémathèque royale de Belgique, de ce festival unique au monde, « le Cannes du patrimoine ». Pour sa 30e édition, du 25 juin au 2 juillet 2016, il a accueilli 2000 invités, venus de 72 pays.”

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« LES CINÉMATHÈQUES GÈRENT UN PATRIMOINE EXTRAORDINAIRE »

Entretien avec Gian Luca Farinelli, directeur de la Cineteca Bologna et du Festival Il Cinema Ritrovato, à Bologne (25 juin-2 juillet 2016). Il explique l’origine et le succès de cette manifestation, ainsi que le nécessaire travail de restauration des films du passé.

di Jean-Claude Raspiengeas 
(La Croix, 1 luglio 2016)

La Croix: Quelle est l’origine de ce festival et sa singularité ?

Gian Luca Farinelli: Il y a 30 ans, la Cinémathèque de Bologne venait d’ouvrir sa première salle et de faire l’inventaire de ses collections, constituées depuis 1962. Avec Nicola Mazzanti, nous avons eu l’idée de présenter nos recherches, montrer au public les films les plus précieux et inviter les cinémathèques municipales européennes. Nous avons commencé par Munich, avec Enno Patalas, et Luxembourg, avec Fred Junck qui possédait tous les films américains, souvent de mauvaises copies mais c’était la seule possibilité de les voir. Il Cinema Ritrovato d’emblée réunit les deux axes fondamentaux, celui du grand collectionneur et l’approche historique d’un critique du cinéma, à l’origine des premières grandes restaurations des classiques du cinéma muet (Nosferatu, Métropolis, les premiers films de Lubitsch, Lang, Murnau), qui postulait que l’histoire du cinéma allemand devait être réécrite à partir d’un vrai travail sur les copies. C’était le début de la grande époque de la restauration, mot que l’on commençait tout juste à utiliser.”

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